L’insertion professionnelle des inscrits

Enquête réalisée par Pierre-François Evrard, Nathalie Faure, Virginie Ransinan et Annette Schläfer
L’enquête sur le devenir des inscrits et anciens inscrits au CIERA a enregistré un taux de réponse élevé de 55% qui témoigne d’un véritable attachement au centre. Le taux d’emploi des anciens du CIERA entrés dans la vie professionnelle est conforme à la moyenne nationale : 92% d’entre eux occupent un emploi – dont 5% sont en formation continue et 14% effectuent un post-doctorat – et le taux de demandeurs d’emploi s’établit à 8% seulement. Les demandeurs d’emploi sont constitués essentiellement de docteurs et de jeunes diplômés arrivés depuis peu sur le marché du travail. Le dernier diplôme obtenu influe assez peu sur le taux d’emploi : les docteurs présentent le même taux d’emploi que les titulaires de formations plus professionnalisantes comme les masters. Par ailleurs, près d’un cinquième d’entre eux effectuent actuellement un post-doctorat. L’analyse de la durée de recherche d’emploi des anciens du CIERA ayant achevé leur formation met en évidence une insertion professionnelle à deux vitesses, entre une majorité de jeunes actifs rapidement insérés et une minorité faible mais significative confrontée à une recherche d’emploi de longue durée. Ce constat vaut pour l’ensemble des diplômés mais les docteurs éprouvent globalement davantage de difficultés à s’insérer professionnellement que les titulaires de master. 72% des anciens du CIERA sont actifs dans la formation et la recherche dont 61% plus spécifiquement dans l’enseignement supérieur et la recherche. Les maîtres de conférences représentent 44% des actifs officient dans l’enseignement supérieur et la recherche, soit 18% des anciens du CIERA entrés dans la vie active mais aussi un quart des docteurs passés par le GIP et un peu plus d’un tiers des docteurs présents dans l’enseignement supérieur et la recherche. Les actifs passés par le CIERA se montrent donc globalement satisfaits pour l’ensemble des critères retenus pour qualifier leur rapport à l’emploi qu’elles occupent. Les personnes travaillant dans l’enseignement (enseignements secondaire et supérieur confondus) se montrent globalement moins satisfaites pour l’ensemble de ces critères que les personnes travaillant dans un autre domaine d’activité que l’enseignement. Les enseignants du supérieur et les chercheurs sont globalement davantage satisfaits que la moyenne des personnes travaillant dans l’enseignement et se rapprochent davantage de la moyenne des actifs. Les docteurs sont globalement davantage satisfaits de leur emploi que les titulaires de masters (tous masters confondus), sauf en ce qui concerne leur niveau de rémunération et leurs perspectives d’évolution de carrière. Les répondants qui suivaient encore une formation au moment de l’enquête forment une population essentiellement composée de doctorants et se destinent pour plus des deux tiers d’entre eux aux métiers de l’enseignement et de la recherche. Cette trajectoire s’inscrit en totale cohérence avec les expériences professionnelles accumulées par les étudiants au cours de leurs études et avec le parcours professionnel de leurs prédécesseurs qui sont aujourd’hui 72% à exercer ces métiers. 93% d’entre eux – soit 60% des étudiants – sont attirés plus particulièrement par l’enseignement supérieur et la recherche, domaine dans lequel officient 61% de leurs prédécesseurs. La proportion de doctorants qui se destinent à l’enseignement supérieur et la recherche ne varie pas entre les différentes cohortes générationnelles : les deux tiers des actuels doctorants s’apprêtent à rejoindre les 71% de docteurs passés par le CIERA qui officient dans l’enseignement supérieur et la recherche. En revanche, 36% des élèves de master souhaitent désormais travailler dans un domaine qui ne concentre que 5% de leurs prédécesseurs. L’expatriation pour des motifs professionnels apparaît tout à fait envisageable pour les répondants encore en formation, suivant en cela les nombreux anciens du CIERA entrés dans la vie active pour lesquels elle est aujourd’hui une réalité.
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