Masculin - Féminin

Connaissant un net essor depuis une vingtaine d'années, les recherches en sciences humaines et sociales sur les notions de « genre » et/ou de « sexe » ont abouti à un double résultat : elles ont d'une part contribué à dénaturaliser les catégories de « masculin » et de « féminin » et ont d'autre part montré que la notion de genre a dans les sciences sociales une valeur heuristique incontestable, dans la mesure où elle permet de définir des approches nouvelles, complémentaires de problématiques bien implantées dans les sciences humaines et sociales. À côté de ce renouvellement des problématiques s'est constitué un champ disciplinaire nouveau, celui des « gender studies », dont l'implantation selon les pays est là aussi relativement inégal, puisqu'elle semble par exemple plus faible en France et en Allemagne que dans les pays anglo-saxons. Les notions de « masculin » et de « féminin » apparaissent ainsi comme le produit d'une construction qui englobe trois dimensions : l'une est biologique, la deuxième relève des normes et pratiques et la troisième des représentations. Normes, pratiques et représentations doivent être appréhendées dans leurs articulations, pour éviter un double risque : celui de réifier les catégories si seules les normes et les pratiques sont étudiées, et celui, de rester prisonnier des enjeux idéologiques et de domination inhérents aux représentations, si elles seules sont prises en compte. Les contributions s'articulent autour de cinq thématiques : - Approche historique de la constitution des notions de masculin et féminin. - Le corps, pratiques et représentations : masculin et féminin entre différence et hiérarchie. - Masculin, féminin : une place variable dans la définition de l'identité personnelle (queer studies). - La domination masculine et les rapports de hiérarchie masculin/féminin. - Travail, famille, cité : vers l'égalité hommes-femmes ? Débat : « Masculin/féminin, genre, sexe : sources d'un renouvellement des approches dans les sciences humaines et sociales ou noyau d'un savoir autonome (gender studies, queer studies) ? » Le séminaire s'adresse à 25 doctorants ou post-doctorants de toutes nationalités, travaillant ou non dans une logique comparatiste, traitant, mais non exclusivement, d'un terrain français ou allemand. Les langues de travail sont le français et l'allemand. Chacun s'exprimera dans sa langue de prédilection, mais doit être en mesure de comprendre l'autre langue. Chaque demi-journée commence par la conférence d'un(e) spécialiste, suivie d'une session consacrée à la présentation de leurs travaux par les participants.

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2006_progrMascFem.pdf , CR_Moulin2006_corr_e.pdf , bilan_dichotomie.pdf