débat avec Sonia Combe et Michael Werner
en coopération avec le Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne (CIERA)
à l’occasion de la sortie de l’ouvrage
Une vie contre une autre: Échange de victime et modalités de survie dans le camp de Buchenwald
(Fayard, 2014) À Buchenwald en 1944, des communistes allemands sauvent un enfant juif âgé de trois ans d’un convoi pour Auschwitz en rayant son nom de la liste. Un autre partira à sa place. Les circonstances de ce sauvetage et la découverte de procès secrets de détenus politiques, kapos de Buchenwald, menés à la fin de la guerre, ont soulevé un débat en Allemagne de l’après-réunification : victimes du nazisme, les antifascistes auraient-ils été aussi des collaborateurs ? L'étude croisée de Sonia Combe montre comment la substitution de déportés a pu être une modalité de survie dans les camps de concentration dont ont bénéficié aussi bien Stéphane Hessel qu’Imre Kertész ou encore Jorge Semprun. Analysant la pratique de l'échange de victime, l'auteure s’interroge sur les usages de la révision de l’histoire de l’antifascisme dans l’Allemagne actuelle et sur la reconfiguration des mémoires.Sonia Combe
est historienne, chercheure à l’ISP-CNRS (Université de Paris-Ouest) et chercheure associée au Centre Marc Bloch, à Berlin, où elle a enseigné à l’université Humboldt et à la Freie Universität.Michael Werner
est directeur de recherche CNRS, directeur d'études EHESS.Lieu
Maison Heinrich Heine Cité Internationale Universitaire de Paris 27 C, Boulevard Jourdan 75014 ParisDate
8 avril 2014, 20h
Publié le