1989, un monde qui bascule. Utopies et créations en RDA à l’épreuve du réel

Au cours de l’été et de l’automne 1989, la population allemande fit entendre haut et fort ses revendications, son hostilité au système en place. La chute du Mur le 9 novembre 1989 et celle du régime en place depuis 40 ans qui s'en suivirent ne mirent toutefois pas fin aux bouleversements en cours en RDA. La question de l’unité allemande se posa en effet très rapidement, donnant une nouvelle dimension aux aspirations de réformes et de changements de la plupart des manifestants confrontés à un monde qui basculait. Les décennies précédentes avaient, certes, déjà vu émerger des mouvements d'expression distincts des réseaux et du discours officiels. Le changement de perspective si brusque, qui fit naître des incertitudes et des inquiétudes profondes, ouvrit cependant la voie à l’émergence de revendications et d’aspirations nouvelles, en partie utopiques. Dans ce mouvement, intellectuels et artistes jouèrent un rôle actif et les productions comme les pratiques artistiques furent véritablement bouleversées par les événements en cours. Pour saisir la dynamique des différentes étapes qui accompagnèrent la fin de la RDA, il convient en effet de mesurer tout l’enjeu pour les intellectuels et artistes est-allemands de capter l’histoire en train de se faire, à laquelle ils étaient partie prenante, comme acteurs et témoins de cette période. Il s’agira ainsi de s’interroger sur le développement de nouveaux courants et centres d’action ainsi que sur leur interaction/confrontation avec des structures et des représentations de l’homme et de la société encore issues, elles, du système mis en place en RDA. Le mur symbolise sans doute au mieux, dans toute sa réalité physique, la complexité des processus de réflexion et d'appropriation artistiques de tels bouleversements. Quatre grands axes ont ainsi été retenus afin de suivre les évolutions complexes de cette dynamique qui a mobilisé de nombreux acteurs, individuels ou institutionnels, et qui s’est inscrite dans un contexte sociopolitique qu’il convient d’intégrer constamment à notre analyse : - temporalités des utopies - milieux, réseaux et conditions de production - symboles et pratiques culturelles - le Mur : trace, surface et appropriations

Lieu

Maison Heinrich Heine (14-16 octobre 2009)
Deutsches Forum für Kunstgeschichte (17 octobre 2009)

Organisation

Colloque organisé par le CIERA, le Deutsches Forum für Kunstgeschichte et la Maison Heinrich Heine. Ce colloque a bénéficié du soutien de l'

Université franco-allemande

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Contact

Virginie Ransinan
(ransinan@ciera.fr)
Publié le