Silence et prise de parole dans les sociétés de type soviétique. Etude de cas : les intellectuels communistes

Le programme propose l’étude comparative de la prise de parole des intellectuels communistes dans les sociétés de type soviétique. Cette étude renvoie à la question posée par l’historien Michel de Certeau en 1968 (à quel moment et pour quelles raisons prend-on la parole ?), de même qu’au modèle comportemental du sociologue américain Alfred Hirschman «~Exit – voice – loyalty~». Elle a pour objet les intellectuels entendus comme les acteurs sociaux dont la mission est précisément de prendre la parole et d’analyser la défection de ceux qui, parce que communistes, adoptèrent une «~éthique du silence~», ainsi des figures comme György Lukacs en Hongrie, Adam Schaff en Pologne et Jürgen Kuczynski en RDA. Les degrés de la prise de parole variant selon les pays, il conviendra d’en dégager les raisons (contraintes spécifiques, particularités nationales, poids des rétributions symboliques ou non etc.). Par delà les différences, il sera alors possible d’établir une typologie des intellectuels communistes, qu’ils aient pratiqué la dissidence ouverte, l’ «~émigration intérieure~» ou le silence au nom d’une loyauté qu’il restera à sonder.

Organisation

Sonja

Etablissements

Établissement organisateur
Université Paris Nanterre
Établissements partenaires
École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Centre partenaire
Zentrum für Zeithistorische Forschung Potsdam, Institut des Sciences sociales du Politique (ISP), Ludwig Boltzmann Institut für Menschenrechte

Bilan scientifique