La notion de « société de la connaissance » est aujourd’hui largement utilisée sur les scènes publiques et administratives, en particulier à l’échelle européenne, pour décrire une dynamique dans laquelle serait engagé le monde contemporain et un objectif consistant à accélérer l’évolution vers cet horizon. La précision sémantique de la notion est inversement proportionnelle à son usage et la réalité concrète des sociétés de la connaissance est souvent évanescente. Pour autant, il ne fait guère de doute que nous assistons actuellement à des évolutions majeures des rapports entre éducation, sciences et techniques, économie et société. Le séminaire interrogera de façon critique cette notion en se demandant en quoi cette « société de la connaissance » marque ou non un développement de la dynamique démocratique. Il visera à mobiliser les problématiques théoriques et les recherches empiriques menées en ce sens des deux côtés du Rhin et à les confronter les unes aux autres, dans un esprit interdisciplinaire et transnational. Il abordera la question sous trois angles privilégiés, ceux de la démocratie participative locale, de l’approche macrosociale et de la démocratie technique. Les relations entre processus démocratique d’une part, production et utilisation des connaissances techniques et scientifiques d’autre part, constituera le fil rouge des séances. Les deux journées d'étude de l'année 2005-2006 seront complétées par une troisième journée d'étude en novembre 2006.