Produire de l’art ne suffit pas à faire une oeuvre d’art. Produire un savoir ne suffit pas plus à constituer une
science. Une fois élaborés, les objets artistiques et les théories scientifiques s’exposent alors à leur public
suivant des procédures codifiées qui varient. Le droit d’être reconnu se conquiert et ne passe pas seulement
par les critères du marché ou de l’institution. En art, la question du contenu de l’oeuvre, de sa capacité à rendre
compte de savoirs est très importante. De même, dans le domaine des sciences, les procédés d’exposition et de
visualisation importent tant à la création qu’à la reconnaissance publique des savoirs. Mais au-delà, la réception
des oeuvres d’art ou de science dépend de leurs auteurs et de leur conformité avec des cadres pré-établis. Sur
un même thème, à un même moment, il arrive souvent que plusieurs modes d’expression se croisent et se
confrontent, reconnus chacun par des groupes aux caractéristiques différentes. Quelles sont ces instances de
validation des oeuvres ? Marchands et commanditaires ne sont pas les seuls à décider des acteurs patentés. Les
académies, les corporations, les amateurs, les institutions ecclésiastiques et professionnelles… sont autant
d’acteurs à prendre en considération.
Lieu
Centre Marc Bloch
Friedrichstr. 191
10117 Berlin
U-Bahn : Stadtmitte
Coordination
Pascal Dubourg Glatigny (CNRS, Centre Marc Bloch, Berlin),
Christian Joschke (Université Lyon-2),
Ulrich Pfisterer (LMU, München).