Héritière, en vertu de la thèse de la continuité, du passif et de l'actif du Reich, la République fédérale d'Allemagne s'engagea, conformément aux vœux des vainqueurs occidentaux, non seulement dans une orientation démocratique affichée à l'intérieur, mais aussi dans une diplomatie d'intégration claire à l'Ouest, en rupture évidente avec une tradition fondée sur son statut d'Etat continental, et qui remontait à Bismarck. Cette politique de la Westintegration passait par une participation à la construction européenne, conçue comme gage de paix ou de sécurité, qui répondait en outre aux attentes des Etats-Unis, partenaire majeur de la reconstruction politique, économique et sécuritaire de la RFA. Si pour des raisons évidentes Bonn ne pouvait prendre d'initiatives, le chancelier fédéral eut à cœur de soutenir celles qui se présentaient - sans oublier pour autant l'affirmation des intérêts de la R.F.A., qu'il s'agît, dans un premier temps, d'obtenir la souveraineté ou encore, dans un deuxième temps, de l'affirmer.
Le rapprochement avec la France, souhaité par Konrad Adenauer, engagé avant 1956 mais accéléré sous le gouvernement Guy Mollet par la solution de la question sarroise et les efforts en vue de préparer le traité de Rome, donna lieu à une phase particulièrement faste avant la fin de la Quatrième République, mais l'arrivée de Charles de Gaulle et l'avènement de la Cinquième République entraînèrent un froid - notamment par suite des inquiétudes suscitées outre-Rhin par les conceptions nationales du Général.
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Dates
Les samedi 15 octobre et 10 décembre 2005 ; 21 janvier, 25 février, 4 mars et 25 mars 2006Horaires
9h00-13h00Lieu
Université Paris IV-Sorbonne, centre Malesherbes, 108, bd Malesherbes, 75017 PARIS.Contact
Jean-Paul Cahn, jean-paul.Cahn
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