Le renouvellement méthodologique de l'étude des relations internationales a pour conséquence l'éloignement du terrain de l'histoire diplomatique pure et l'intégration, dans une définition élargie du « politique », des apports de recherches portant sur les données sociales, culturelles, confessionnelles, économiques ou géostratégiques. Ce contexte, ainsi que le retentissement des travaux consacrés aux « lieux de mémoire » en France, puis en Allemagne, influent sur la réflexion menée actuellement sur les cultures mémorielles, auxquelles plusieurs publications viennent d'être consacrées.
Dans ce cadre, on se penchera sur le caractère belligène ou pacificateur de certaines commémorations; sur les formes et les media de la mémoire des guerres. On envisagera le phénomène de la guerre comme tournant de l'histoire collective et individuelle, en explorant la notion d'après-guerre et l'utilisation de cette notion dans l'historiographie et en étudiant les formes de réinterprétation de l'avant-guerre au prisme de l'expérience du conflit.
L'approche se veut comparative, en privilégiant les cas allemand et français : comment des sociétés, des cultures ou des groupes sociaux différents traitent-ils de la guerre et de la paix dans leur rapport - théorique et pratique - à la mémoire collective ? Existe-t-il un traitement de la mémoire propre aux vaincus et aux vainqueurs ? Ces comparaisons entre collectivités nationales et aussi entre époques de l'Histoire ne seront pas essentiellement différentialistes, mais chercheront également à dégager des constantes et à repérer les notions qui sont transférées d'une société à l'autre.
univ-lyon2.fr
Dates
Les samedis 19 novembre, 26 novembre, 3 décembre 2005 de 9h à 12h ; les vendredi 6 et 13 janvier 2006Horaires
16h00-19h00Lieu
Université Lumière Lyon 2, campus Berges du RhôneContact
Anne-Marie SAINT-GILLE, amsaint
Publié le