Récits autobiographiques de marginaux allemands au XVIIIe siècle

Journée d’études de l’université Le Mirail Toulouse (CREG, en coopération avec le CIERA) Les débuts de l’autobiographie allemande moderne remontent au XVIIIe siècle et se caractérisent, entre autres, par la diversité des stratégies esthétiques déployées afin de cerner le moi et de le présenter au lecteur. En dépit de cette hétérogénéité des textes, la recherche a, depuis une trentaine d’années, établi un catalogue immuable d’auteurs à canoniser (tels que Jung-Stilling, Moritz, Maimon, plus tard Goethe) censés représenter l’avènement du genre autobiographique en Allemagne. Or beaucoup des auteurs qui recoururent à ce genre mettent l’accent sur leur marginalité, très souvent parce qu’ils avaient été confrontés à des difficultés matérielles, familiales, intellectuelles, d’ailleurs fréquemment en raison de leurs origines sociales et géographiques. La journée d’études organisée à Toulouse se propose d’en tenir compte et de généraliser la problématique en abordant sous cet angle-ci les témoignages d’auteurs ayant connu la marginalité. Cette dernière sera comprise dans le sens religieux (par exemple en raison d’une situation de minorité confessionnelle ou, inversement, d’options matérialistes), politique (se manifestant notamment par des revendications démocratiques ou républicaines), social (aventuriers, mercenaires, artisans, représen¬tants de milieux défavorisés), psychologique (hypochondrie, sensibilité extrême, déséquilibre), littéraire (expériences d’écriture, provocations). L’autobiographie au féminin aura évidemment aussi sa place dans ce colloque, y compris à partir de correspondances ou de récits de voyages. On s’interrogera sur la présentation des milieux d’origine, l’émergence d’une société bourgeoise, la représentation de la position sociale du moi. Dans quelle mesure peut-on constater une conscience de la propre marginalité, quels sont les critères qui la définissent? Et quelle est l’incidence de la marginalité sur l’écriture? La marginalité engendre-t-elle une pratique esthétique qui se distinguerait de celle des auteurs établis? La publication des actes du colloque est prévue pour 2014. Die Anfänge der modernen deutschen Autobiographie liegen im 18. Jahrhundert und zeichnen sich u.a. durch die Vielfalt der ästhetischen Strategien aus, mit denen das Ich erfasst und dargestellt wird. Trotz dieser Heterogenität hat sich jedoch in den letzten dreißig Jahren ein Konsens über die relevanten Autoren hergestellt (Jung-Stilling, Moritz, Maimon, später Goethe). Diesen Kanon wollen wir erweitern und auch generell nach den autobiographischen Zeugnissen von Außenseitern der Aufklärung fragen. Außenseitertum wird dabei religiös (konfessionelle Abweicher, Pietisten, Materialisten usw.), politisch (z.B.. Republikaner, Jakobiner) und sozial (Handwerker, Abenteurer, entlassene Militärs, Sträflinge, Vertreter der Unterschichten, populäre Autobiographik), bzw. psychologisch und experimental verstanden. Selbstverständlich sollen Autobiographien von Frauen in diesem Rahmen erfasst werden. Gefragt wird nach dem Blick auf das Ursprungsmilieu, die entstehende bürgerliche Gesellschaft und nicht zuletzt auf die eigene Stellung zwischen diesen beiden Polen. Inwiefern existiert das Bewusstsein, Außenseiter zu sein, an welchen (nicht erfüllten) Normen wird es festgemacht und in welchem Maße führt es zu einer ästhetischen Praxis, die sich von der etablierter Autoren unterscheidet?

Langues

Français et allemand Merci de bien vouloir envoyer vos propositions d’ici le 3 mars 2013 Sujet ou titre provisoire, et résumé (1 à 2 pages)

Date

4 octobre 2013

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(fa.knopper@wanadoo.fr) (Wolfgang.Fink@wanadoo.fr)
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