Hans Blumenberg

Parmi les grandes figures de la philosophie allemande du XXème siècle, Hans Blumenberg (1920-1996) occupe assurément une place à part. Issu de la mouvance phénoménologique, il n’a rejoint aucun des courants théoriques qui ont dominé les débats d’après guerre. Son opposition à toute vision totalisante de l’histoire, qu’elle privilégie l’idée de progrès ou de déclin, l’a conduit à prendre ses distances avec la plupart des positions défendues. En témoigne son livre le plus connu, sinon le mieux compris, La légitimité des temps modernes (1966), qui réserve une critique particulièrement incisive à l’exploitation gnostique de la notion de sécularisation. Mais ce sont les idées développées dans l’article intitulé « Paradigmes pour une métaphorologie » (1960) qui commandent, tout en se précisant chemin faisant, les analyses circonstanciées des métaphores que l’intelligence humaine crée, transmet et transforme, afin de résister à la pression du réel et d’instaurer l’écart nécessaire à son épanouissement existentiel. Le colloque, réparti sur trois demi-journées, abordera, à la suite d’une séance d’ouverture, prévue la veille et suivie en soirée d’une rencontre avec la fille du philosophe, Bettina Blumenberg, la question du rapport entre histoire et mythe, la théorie de la métaphore et ses présupposées anthropologiques ainsi que le problème de l’interprétation dans le domaine de l’art et des productions médiatiques.

Dates

les 14, 15 et 16 mai 2009

Lieu

Goethe-Institut (Paris)

Contact

Heinz Wismann, (hwismann@noos.fr) et Patricia Lavelle, (patricia.lavelle@noos.fr)
Publié le

Date

Documents

2009_05_14_Blumenberg.pdf