Cette première journée d’études revêt tout à la fois une dimension programmatique et historiographique. Elle visera à réfléchir aux possibilités de développer une approche transnationale et croisée de l’histoire des épurations, sensible aux processus de circulations, de déplacements, d’appropriation et de réappropriation. Tout en dressant un premier état de l’historiographie disponible sur le sujet pour différentes régions de l’Europe, cette première étape doit notamment raisonner en termes de concepts en usage pour désigner le phénomène épuratoire et/ou son étude. Pour cette raison, cette première journée apparaît fondatrice d’une méthode et d’un groupe de travail. Notre ambition est bien de produire une forme d’histoire partagée des épurations à l’échelle européenne qui ont été jusqu’à présent séparées, non pas seulement par un Rideau de Fer, mais aussi compartimentées par l’essor des historiographies d’abord nationales. En outre, cette histoire invite à connecter des phénomènes jusque-là isolés les uns des autres et à faire dialoguer entre eux des travaux déjà nombreux mais qui le plus souvent s’ignorent.