Paix confessionnelle, paix civile et leurs conséquences idéologiques et politiques : 1. La «guerre juste».

La relation de la doctrine luthérienne aux concepts de guerre et de paix fut d'emblée complexe, non seulement en raison de l'évolution de Luther, de son opposition à Thomas Müntzer, à Zwingli, aux anabaptistes, mais aussi en raison de l'interprétation divergente que l'on pouvait faire de sa théorie des deux règnes. Luther envisagea le concept de "paix" d'abord indépendamment du contexte militaire, la sphère privée restant attachée au pacifisme. Mais, conformément au commentaire du cinquième commandement dans le Grand catéchisme, la "guerre juste", censée contribuer au respect du droit, était confiée à l'autorité politique et contrôlée par elle (à l'extérieur contre les Turcs, parfois aussi à l'intérieur contre l'empereur), elle devenait un instrument de justice destiné à enrayer l'avancée des forces du "mal". La paix religieuse d'Augsbourg renforça la concomitance entre les revendications de liberté religieuse et la formation de l'Etat moderne, si bien que les principes de paix d'Erasme ne purent guère être mis en pratique en un temps où l'Etat commençait précisément à se définir sur des bases confessionnelles. Horaires 9h30 - 17 h Lieu Université de Toulouse Le Mirail, Maison de la recherche Contact Françoise Knopper, fa.knopperBild entfernt.wanadoo.fr
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