Raison, religions, croyances populaires : les débats entre savants dans l’espace culturel germanophone aux XVIIe et XVIIIe siècles

 Le facteur religieux fut essentiel lorsque, à partir de la fin du XVIe siècle, un discours de la raison s’instaure en Europe. La « sorcellerie » jouant un rôle considérable dans ce dispositif, notre enquête portera sur la diffusion des textes traitant de croyances populaires et sur les stratégies de discours que les acteurs de l’époque ont appliquées pour affermir ou invalider la légitimité de ce phénomène séculaire. Récusant les arguments des persécuteurs, les dissidents contestent la logique de la chasse aux sorcières et ce discours minoritaire finit par l’emporter grâce, entre autres, à l’intervention d’érudits se réclamant d’une rationalité qui finira par invalider les discours dominants. La pensée du surnaturel devenant elle-même sujette à caution au cours du XVIIIe siècle, des débats furent menés autour de la démonomanie. Les arguments scientifiques et théologiques s’associent de plus en plus nettement à des considérations politiques et sociales, jusqu’à ce qu’un nouveau discours s’impose et préfigure la rhétorique d’une culture aspirant à concilier raison et croyances populaires.

Organisation

Françoise

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Établissement organisateur
Université Toulouse-Jean-Jaurès
Établissements partenaires
Université Lumière Lyon 2, Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, Université de Reims-Champagne-Ardenne

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