Représentation des conflits et construction de la paix

Prise dans ses acceptions diverses, de paix civile, de paix confessionnelle ou de paix diplomatique face à des conflits entre États, l'idée centrale de paix sera étudiée comme une notion non statique, apte à dynamiser l'évolution des relations internationales et en lien étroit avec les différentes identités collectives. Les négociations et traités de paix, éclairant de l'intérieur la collectivité nationale dont ils obligent les membres à définir leur camp, sont aussi révélateurs de la perception que ces derniers ont de leurs antagonistes. Ils marquent enfin l'entrée dans une période où le rapport à la conscience et à l'identité nationale et collective est porteur des éléments subsistant de la culture de guerre. On sera attentif à l'importance de ces perceptions de l'altérité dans la construction d'une identité nationale ou élargie à un ensemble supra-national. On interrogera également la frontière entre guerre et paix, en émettant l'hypothèse de la nécessité d'en nuancer l'opposition radicale. On dégagera les éléments de culture de guerre présents dans les processus d'instauration de la paix ainsi que les acquis de la construction de la paix survivant aux états de guerre ou les formes de résistance à la rupture culturelle introduite par l'affrontement armé. Le projet s'articule principalement autour de deux axes – « Perceptions et représentations de la guerre et construction de la paix » et « La question de la guerre et de la paix et les politiques publiques, nationales et internationales de l'ère des États Nations à l'après-guerre froide » – et relie ainsi une perspective d'histoire sociale et culturelle des idées à l'histoire des relations internationales. Pour la période postérieure à la Seconde Guerre mondiale, on tiendra compte de la complexité du fonctionnement des alliances à l'intérieur des blocs respectifs, singulièrement après 1955. Les formules désignant la guerre telles qu'elles figurent dans les traités servant après 1945 de succédanés de traités de paix seront systématiquement analysées au regard de la relation dialectique qui s'instaure entre la guerre révolue et pourtant potentielle et la paix existant dans les faits et pourtant seulement virtuelle. Le programme a été initié par une journée d'étude en octobre 2005 et s'est poursuivi par deux séminaires, un colloque en mars 2006 et un atelier de jeunes chercheurs en mai 2006. Les activités ci-dessous se situent dans le prolongement de celles de l'année universitaire 2005-2006.

Organisation

Anne-Marie

Etablissements

Établissement organisateur
Université Lumière Lyon 2
Établissements partenaires
Sorbonne Université - Lettres, Université Toulouse-Jean-Jaurès

Bilan scientifique